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02/11/2020

Un mail de Rachida DATI...

L’accès à la culture : pas seulement une question sanitaire, mais aussi un enjeu de lutte contre le séparatisme !
 

J’ai grandi dans un milieu où la culture était considérée comme un luxe, un confort. J’ai découvert la lecture, non par mes parents – ma mère ne savait pas lire – mais par l’instituteur, par la libraire, par le bibliobus qui s’arrêtait dans la cité et était notre fenêtre sur le monde. Adulte, j’ai compris que la culture était ce qui permettait que la condition sociale ne soit pas un déterminisme. Elle a été ce qui m’a permis de déjouer les déterminismes.
 
Alors, aujourd’hui, c’est un cri de colère ! Car ceux qui considèrent les livres comme « un bien non essentiel » sont ceux qui ont naturellement accès à la culture. Privilège de classe ! Ils ont de grandes et belles bibliothèques bien fournies. Ils suivent l’actualité littéraire et connaissent les dernières nouveautés à commander. Ils savent quel livre recommander à leurs enfants, à chaque étape de leur scolarité. Ils sont au pouvoir. Ils ont aggravé les inégalités. Notre pays est au bord de l’explosion et ils creusent encore la fracture. Sont-ils irresponsables ou totalement aveugles ? La réponse importe peu désormais.
 
Sans le professeur, sans le bibliothécaire, sans le libraire, il n’y a pas d’accès à la lecture pour ceux qui n’ont pas grandi ou ne grandissent pas avec. Sans le professeur, sans le bibliothécaire, sans le libraire, on fabrique des barbares. Est-ce que l’actualité n’est pas suffisante pour nous appeler au sursaut ? Alors, les grandes déclarations sur la liberté d’expression et l’esprit français, non merci, nous n’en voulons plus de la part de ceux qui aujourd’hui ne voient pas le problème à faire du livre un bien non-essentiel !
 
Ma colère est infinie ! Arrêtons les déclarations sans queue ni tête, pour appeler un tel ou un tel à cesser de vendre des livres. Ne sapons pas toute confiance des Français en leurs dirigeants dès les premiers jours du confinement ! Car, comment comprendre un gouvernement qui laisse les marchés ouverts mais ferme les bouquinistes ? Qui ferme à la fois l’université et les bibliothèques universaires qui sont bien plus qu’un simple lieu de prêt de livres. J’appelle à maintenir ouvertes les bibliothèques et les librairies pendant la durée du confinement. Il s’agit aussi d’une mesure de lutte contre le séparatisme.
Ouvrons les yeux !

 

 

 

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