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09/07/2014

L'info-lettre de dominique Dominati

 

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J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises d’exprimer que Paris, depuis qu’il y a un maire, est une ville où l’action municipale est de plus en plus déterminante. Les Parisiens sont parmi les électeurs les plus blasés par les vedettes nationales. Ils veulent qu’on s’occupe d’eux et ne souhaitent pas être instrumentalisés pour des ambitions personnelles.

J’ai exposé à ce comité stratégique, les trois raisons qui ont conduit notre formation politique à l’échec.

L’illusion des alliances

La première raison, c’est que nous n’avons pas laissé aux électeurs de droite le choix de la diversité. Nous avons noué une alliance avec nos partenaires dès le premier tour, faisant ainsi illusion et n’ayant plus de marge de progression pour le second tour. Cette stratégie a eu un prix. Malgré le gain du 9ème arrondissement et plusieurs succès à la proportionnelle dans les arrondissements de l’Est Parisien, notre groupe reste à effectif quasi-constant alors que celui de nos alliés est multiplié par deux et celui du MODEM de François BAYROU par six. Anne HIDALGO a fait exactement l’inverse, la même tactique que lors des succès précédents de la gauche, parce qu’elle sait que le Parisien est par nature frondeur et méfiant vis-à-vis de la pensée unique.

L’insuffisance du projet

La seconde raison provient sans doute de notre projet municipal. Il est frappant de constater comment les électeurs parisiens ont assimilé nos propositions lorsqu’elles provenaient des maires d’arrondissement de droite et de conseillers UMP argumentant sur des problématiques de quartier et comment ces mêmes électeurs n’ont pas cru à la crédibilité de notre projet pour Paris. Moins de trois mois après ce scrutin, pas une seule proposition émanant de notre plateforme électorale n’a marqué nos concitoyens. Nous n’avons pas fait de campagne municipale, car nous avons fait une campagne de communication axée uniquement sur la personnalité de notre candidate.

L’échec du vedettariat

C’est la troisième raison de notre échec. Si Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET s’est dépensée sans compter dans ce combat face à Anne HIDALGO, elle n’a pas su convaincre de la sincérité de son engagement envers les Parisiens. La première adjointe de Bertrand DELANOE, qui au bout de deux mandatures, ne pouvait prétendre à revendiquer une influence déterminante dans le faible bilan de la municipalité sortante, n’a jamais été mise en difficulté sur les dossiers parisiens, dans son apparente proximité avec les électeurs (sauf dans le XVe arrondissement) et même sur le plan du charisme nécessaire à une candidature de ce niveau. La plus forte résistance de la gauche a lieu dans le quatorzième arrondissement alors que l’on pouvait penser qu’elle aurait lieu dans des arrondissements plus à gauche. Il n’est pas interdit de faire preuve d’habileté dans la gestion d’une équipe surtout dans un combat difficile. Florence BERTHOUT l’a démontré en sauvant le 5ème arrondissement, trouvant un accord là où Nathalie n’appelait qu’à la défaite. Dans toute la France, la gauche a perdu le soutien de l’électorat populaire et à Paris la droite n’a pas su ou n’a pas voulu le retrouver.

Un Parisien pour le Grand Paris

Ces réflexions peuvent sembler inopportunes et trop proches du scrutin, beaucoup souhaitent que l’on prenne le temps de tirer les conséquences pourtant inéluctables de cette situation. Mais le temps presse, car le gouvernement va proposer au Parlement une nouvelle lecture en octobre du projet de loi sur la métropole du Grand Paris. C’est une nouvelle structure due à l’impulsion que Nicolas SARKOZY avait donné au concept du Grand Paris. La présidence de cet organisme doit aller à un candidat de droite après la débâcle de la gauche en région parisienne. Paris doit être défendu dans ce débat. Nous devons d’urgence désigner une personnalité qui incarne à la fois la confiance des électeurs, la compétence et l’avenir. Je propose que nous envisagions la candidature d’un maire d’arrondissement dans cette instance pour nous représenter, pour que les Parisiens, à droite, aient aussi le sentiment d’être défendus. Il y a urgence.

Commentaires

Que c'est beau ce monsieur qui a soutenu Lynda ASMANI nous donne des leçons. Et pourquoi son père a-t-il perdu le 3ème arrondissement il y a quelques années ?

Écrit par : France | 11/07/2014

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