L'UMP a encore perdu une occasion pour ne pas se ringardiser...

Jean-François COPE a encore fait une erreur stratégique lourde de conséquence en co-organisant et en participant à la manifestation réactionnaire de dimanche à Paris.

En effet, il est navrant que le patron (contesté) du premier parti de droite de France soit si peu libéral, si peu épris de liberté et si manipulateur.  Quelle image néfaste donne-t-il ainsi de la droite ? Il n'est pas près de devenir Président de la République avec de telles magouilles politiciennes... La première réaction n'a pas tardé : l'association de défense des droits des homosexuels GayLib, cofondatrice de l'UMP,  a décidé de quitter ce parti, selon sa présidente Catherine Michaud, qui juge ne plus disposer de "place audible" au sein du parti. Elle ajoute, dans un communiqué : "La voix progressiste, libérale et humaniste que représentait GayLib au sein de l'UMP n'était plus audible. C'est le constat amer de près de 10 ans de militantisme LGBT auprès du grand parti de rassemblement que fut l'UMP".

"Aujourd'hui, dimanche 13 janvier, l'UMP a mis les moyens techniques, humains, financiers" pour participer au mouvement d'opposition au mariage gay et "on a gonflé les rangs de la manifestation où on a le FN, Civitas, Frigide Barjot", s'est indignée la présidente de GayLib.

"Aujourd'hui, on a une UMP qui se sert de ce sujet avec un Jean-François Copé en mal de légitimité", a estimé Catherine Michaud.

GayLib, ancrée à droite, pourrait être tentée de se tourner vers l'Union des démocrates et indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo. Une hypothèse que la présidente ne confirme pas, tout en précisant : "Aujourd'hui, la droite républicaine humaniste est l'UDI".

Une partie des adhérents d'AGIR POUR LE 10E, dont Cyprien Laurelli, ancien délégué UMP de la 5e circonscription ont déjà rejoint l'UDI.

AGIR POUR LE 10E participera à la réunion organisée à l'Hôtel de Ville par l'UDI le 27 janvier.