27/04/2023
Une lettre d'Eric CIOTTI adressée au ministre PAP NDIAYE...
« Monsieur le ministre, laissez l’école libre en paix ! »
L’école de la République s’effondre et le ministre regarde ailleurs. Depuis quelques jours, l’école libre est prise pour cible par le ministre de l’Éducation nationale qui la caricature en sanctuaire des inégalités sociales et la destine à devenir un nouveau champ d’expérimentation de sa politique de mixité. Une politique aussi artificielle dans ses principes que dans ses résultats. Dans le contexte politique et social qui est le nôtre, la France a-t-elle besoin de pareille querelle? Déclencher une nouvelle guerre scolaire par pure idéologie serait une faute.
Au-delà de l’inopportunité flagrante, Pap Ndiaye se fourvoie en abordant la question scolaire par le seul prisme des inégalités et redouble la gravité de son erreur en accusant l’école libre d’en être la cause, proposant dès lors de rogner les libertés fondatrices de son identité.
Le ministre connaît-il seulement l’enseignement privé qu’il attaque? En connaît-il la diversité, au-delà des grands établissements parisiens où il scolarise d’ailleurs ses enfants? Ses déclarations semblent ainsi méconnaître le rôle important qu’il joue dans l’enseignement technologique et professionnel, notamment au sein des filières agricoles où la majorité des établissements sont privés.
Plutôt que de s’inquiéter de la mixité sociale des écoles privées, Pap Ndiaye devrait se préoccuper davantage du déclin tragique de notre niveau scolaire: 15 % des élèves de 6e ne savent ni lire ni écrire et ce sont près de 23 % des adolescents français qui n’atteignent pas les compétences minimales en compréhension de l’écrit, en mathématiques ou en sciences. Personne n’est d’ailleurs dupe de la motivation réelle des attaques contre l’école libre, dérivatifs malhabiles à la réalité peu glorieuse d’une Éducation nationale qui s’effondre à force d’abandons successifs et d’errements idéologiques.
L’idéologie égalitariste portée par le ministre n’est pas une solution et ne peut qu’abîmer l’école. Dans le grand flou des politiques éducatives d’Emmanuel Macron, on a longtemps - et désespérément - cherché une constante et une vision: on craint aujourd’hui de devoir la trouver dans les déclarations de Pap Ndiaye, partisan assumé des déconstructions diverses et variées du wokisme décomplexé. Une inquiétude que ne peuvent qu’aviver les atteintes à la laïcité qui se multiplient et contre lesquelles le ministre semble dramatiquement impuissant, si ce n’est complaisant.
L’éducation de nos enfants n’a pas à être un domaine d’expériences idéologiques. Nous devons revenir à un principe simple et pragmatique: la promesse d’égalité de l’école de la République n’est pas une promesse de parfaite mixité sociale mais une promesse d’homogénéité des conditions d’enseignement. Nos enfants ne réussissent pas en fonction des origines sociales de leurs camarades de classe mais grâce au cadre qui leur est donné pour développer leurs talents.
Que vous soyez riche ou pauvre, la République doit vous offrir des professeurs compétents et des classes paisibles. C’est cette promesse d’égalité qui a été rompue et les indices de mixité sociale compilés par les algorithmes du ministère - d’ailleurs souvent contestés - passent ainsi à côté de la véritable injustice.
La véritable injustice, ce n’est pas l’inégalité sociale mais l’inégalité scolaire, celle qui existe entre des établissements où la discipline n’est pas un vain mot et ceux où le désordre est devenu la règle. Et l’égal accès de tous à des écoles, des collèges et des lycées qui garantissent de bonnes conditions d’études est la première égalité à restaurer.
Ce n’est pas en s’ingérant dans la gestion des écoles privées que l’école publique sera relevée. Ce n’est pas en déconstruisant l’une qu’on reconstruira l’autre: Pap Ndiaye veut déshabiller Pierre sans habiller Paul.
Le problème majeur de notre école n’est pas dans la composition sociale des établissements privés mais dans la violence qui s’est installée dans trop d’établissements scolaires, et ce jusque dans ces campagnes autrefois paisibles. Plutôt que d’opposer artificiellement les deux secteurs constitutifs de notre modèle éducatif, Pap Ndiaye devrait travailler à les réunir autour de ce combat essentiel.
L’école a fait la République, et la République se défera sans elle: le désordre qui naît entre ses murs se retrouvera demain partout ailleurs et il est urgent d’y mettre fin. Monsieur le ministre, rangez vos statistiques, vos indicateurs, vos idéologies et vos rivalités inutiles, et redonnez à tous nos enfants la liberté d’étudier dans la sérénité et la sécurité. L’école doit redevenir un sanctuaire pour tous les enfants de France: le sanctuaire de l’avenir de notre nation.
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14/04/2023
Difficile d'être plus incompétent que M. Macron !
Après avoir fait et dit n'importe quoi à propos de nos retraites, le Président de la République réitère ses propos scandaleusement opportunistes sur les relations entre la Chine et Taïwan. Il avait déjà montré la même incompétence à propos des relations entre l'agresseur russe et l'Ukraine. Que ceux qui l'ont fait élire s'en mordent les doigts.
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09/04/2023
Un message d'Eric CIOTTI pour Pâques
Chers amis,
Je souhaite à tous les chrétiens une belle et heureuse fête de Pâques.
Cette fête d’espérance et de renouveau est une intarissable source de joie pour les croyants et elle est – pour tous – un motif de réjouissances et de réunions familiales.
Depuis des siècles, elle rythme la vie de nos peuples et appartient désormais à un patrimoine partagé bien au-delà des seuls croyants. Elle nous rappelle notamment les racines chrétiennes de la civilisation européenne auxquelles nous sommes particulièrement attachés.
Mais notre regard se tourne au-delà de l’Europe et nous pensons, en ce jour de fête, à tous les chrétiens opprimés et menacés à travers le monde. Nous ne devons pas oublier que le christianisme demeure la religion la plus persécutée sur terre.
À l’initiative de Valérie Boyer, le Sénat a d’ailleurs adopté, le 8 février dernier, une résolution tendant à reconnaître le génocide assyro-chaldéen perpétré par l’empire ottoman entre 1915 et 1918, et qui coûta la vie à plus de 250.000 chrétiens du Proche-Orient, soit près d’un assyro-chaldéen sur deux. Nous avons déposé une résolution semblable à l’Assemblée nationale.
Par cette reconnaissance, la France demeurera fidèle à son histoire et à ses devoirs vis-à-vis des chrétiens d’Orient. En ce jour de Pâques, une fête qu’ils célébreront quant à eux dans une semaine, nous avons une pensée toute particulière pour ces chrétiens persécutés dans le berceau même de leur foi et faisant face – en première ligne – aux brutalités du fondamentalisme islamiste.
Puissent-ils trouver dans cette fête de Pâques la force de persévérer dans leur identité multiséculaire.
Joyeuses Pâques à tous.
Éric Ciotti
Président des Républicains