Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/02/2021

Une lettre du général Franceschi

Repentance. Lettre ouverte à monsieur Macron, par le
général de corps d’armée (2s) Michel Franceschi
 
Ancien inspecteur des Troupes de Marine, héritières des Troupes Coloniales, j’ai
l’impérieux devoir de prendre es qualité leur défense morale, en réaction à votre
diabolisation de la colonisation. Ma carrière d’officier colonial épanoui, à la charnière de la
colonisation et de la décolonisation de l’Afrique, me confère le double caractère d’acteur
de terrain et de témoin privilégié. Je me sens donc parfaitement qualifié pour vous
administrer une salutaire leçon d’histoire que vous n’aurez pas volée.
Tout d’abord, je dois vous rappeler que la conception de l’épopée coloniale de la France
fut l’œuvre de grands Républicains appartenant au Panthéon de votre obédience politique.
N’est-ce pas Jules Ferry qui a voulu « porter la civilisation aux races inférieures » ? Albert
Sarraut a défini notre « politique indigène comme étant la Déclaration des Droits de
l’Homme interprétée par Saint Vincent de Paul » (sic). De son côté, Léon Blum a déclaré
en 1925 à la tribune du Palais Bourbon « il est du devoir des races supérieures de venir
en aide aux races inférieures ». Et honni soit qui mal y pense de ce vocabulaire !!!
Les prestigieux artisans de cette grande œuvre humaniste s’appelèrent Gallieni, Lyautey,
Savorgnan de Brazza, Auguste Pavie, Charles de Foucauld et autre docteur Schweitzer,
figures de proue d’une nombreuse cohorte de valeureux exécutants plus humbles.
Résumons leur œuvre à l’essentiel. Ils ont d’abord libéré les populations autochtones du
joug sanguinaire de ce que l’on a appelé les « rois nègres », à la source de l’immonde
chaîne de l’esclavage qu’ils ont aboli. Ils ont mis un terme aux perpétuelles guerres
tribales qui saignaient à blanc le continent africain, apportant un siècle de « paix française
». A défaut d’une totale liberté qui n’était pas l’aspiration prioritaire, ils ont apporté l’Ordre
et la Justice de nos admirables administrateurs coloniaux. Ils ont éradiqué les épidémies
qui anéantissaient des tribus entières. Ils ont fait disparaître les endémiques famines qui
aggravaient la dépopulation.
Libre à vous, monsieur Macron, de penser que les conquêtes de la Liberté, de la Paix et
de la Santé sont des crimes contre l’humanité !
  • Il est de notre devoir de Français d’honorer la mémoire de tous ceux qui ont laissé leur vie
    dans cette grandiose aventure humaine dont nous devons être fiers. J’ai pu me recueillir
    sur bon nombre de leurs sépultures, qui jalonnent notre épopée coloniale. J’ai fait tout ce
    qui était en mon pouvoir pour remédier à leur état lamentable, jusqu’à m’attirer les foudres
    d’une administration lointaine. En ces lieux émouvants, cadres et simples soldats côtoient
    leurs frères d’armes du service de santé, particulièrement éprouvés par leur place en
    première ligne des épidémies. Ces Français de condition modeste avaient votre âge,
    monsieur Macron. Ils avaient quitté courageusement le cocon métropolitain pour servir la
    France au loin sans esprit de lucre et au mépris des dangers encourus. Alors, de grâce,
    daignez leur accorder un minimum de respect.
    Voilà, monsieur Macron, ce que j’ai eu à cœur de vous dire. Au Tribunal de l’Histoire
    devant lequel je vous ai fait comparaître, je laisse à votre conscience et au suffrage
    universel le soin de prononcer le verdict.
    Général de corps d’armée (2s) Michel Franceschi

Les commentaires sont fermés.