01/07/2010
Lettre en réponse aux adhérents de la fédération de Paris de l'UMP
Chers adhérents, chères adhérentes,
Vous avez reçu récemment une lettre polémique des 2 dirigeants de la fédération de Paris de l’UMP qui tentent désespérément de nier toute responsabilité dans la situation de la Majorité présidentielle dans le 10ème arrondissement.
Vous avez remarqué : tout est de la faute des 3 délégués de circonscription UMP successifs et des adhérents qui les ont soutenu. Il faut dissoudre les adhérents ! Quant à la Fédération de Paris : rien à se reprocher, pas une erreur, pas une faute. C’est tellement plus facile de voir la paille qui est dans l’œil du voisin que de voir la poutre qui est dans le sien...
Nous préférerions que ces deux dirigeants soient sur le terrain dans l’Est parisien et qu’ils oeuvrent efficacement à la reconquête. Mais ils préfèrent ne pas se remettre en cause et accuser les autres de leurs propres turpitudes...
Cette lettre comporte des erreurs, des approximations et de la pure diffamation auxquels nous devons répondre. Ceux qui pourraient penser qu'il ne faut pas mettre sur la place publique nos différents n'ont pas compris grand chose à l'évolution des mentalités et à l'élévation générale du niveau d'information et de formation de nos concitoyens, avouant ainsi le mépris qu'ils ont pour eux...
1°) « Vous avez été informé par voie de presse, comme les dirigeants de la fédération, de la démission du délégué de circonscription ainsi que de quelques membres de son comité ». C’est FAUX : vous avez été informé directement par moi à trois reprises. Un courrier a été envoyé aux adhérents dès le 8 10 mai, complété par un e.mail le 16 mai. Par ailleurs le blog a rapporté cette décision dès le 13 mai 2010. Tout ceci est vérifiable. Quant à Philippe GOUJON, il a été informé par téléphone, puis par courriel le 12 mai 2010, confirmé par une lettre recommandée.
Les « quelques membres du Comité » sont TOUS LES MEMBRES DU COMITE sauf 2, c’est à dire 90 % des membres du Comité que vous avez élus en 2008 !
A noter aussi : il ne s’agit pas de « MON » comité mais du comité de la circonscription. Les dirigeants de la Fédération semblent croire qu’ils ont un droit de propriété sur les adhérents, ce n’est pas mon cas...
2°) « Monsieur Ayache qui a été reçu à plusieurs reprises par les dirigeants de la Fédération ». C’est FAUX, je n’ai été reçu qu’une seule fois par les dirigeants de la Fédération, et encore ce jour-là, M. Giannesini s’était plaint que cela lui faisait perdre du temps (pourquoi donc s’est-il fait élire Secrétaire de la Fédération ?). Trois mois après que je l’ai demandé, j’ai en outre été reçu par un seul dirigeant, Philippe Goujon le 29 avril. Il était seul car M. Giannesini avait refusé de venir. Au cours de cet entretien, au demeurant plutôt décontracté et sympathique, Philippe GOUJON s’est montré étonné que la Fédération de Paris utilise le fichier des adhérents du Xème pour l’envoi des courriers de M. Lancar. Il a d’ailleurs précisé qu’il avait été contre l’inscription de M. Lancar sur la liste des candidats aux Régionales mais que Xavier Bertrand n’avait « rien voulu entendre ». Contrairement à ce qui est rapporté, j’ai clairement dit que je ne pouvais pas rester adhérent d’un parti qui ne respecte pas ses militants. L’entretien s’est terminé par ce mot de Philippe GOUJON : « tout ceci est bien ennuyeux, je ne sais pas quoi faire ». Ou sont les tentatives de conciliation dont fait état la lettre ?
3°) "Nous observons néanmoins que celui ci reproche aujourd'hui au nouveau Conseiller régional,
Benjamin LANCAR, ce que Mme ASMANI lui reprochait d'entreprendre contre elle alors qu'elle
venait d'être désignée comme candidate, elle aussi légitime". Cherchant comme à leur habitude à créer des dissensions dans la circonscription (et notamment entre les élus du Comité de circonscription et Lynda, Les 2 dirigeants, qui ne craignent pas de remonter quatre ans en arrière essaient ensuite de trouver une contradiction dans mon attitude envers Lynda ASMANI, qui a été légitimement élue dans le Xème et envers Benjamin LANCAR qui n’a aucune légitimité dans cet arrondissement. Ou est la contradiction ? Je rappelle que si je me suis opposé avec TOUS les adhérents locaux de l’UMP à la désignation de Mme ASMANI comme candidate, c’était pour une question de principe : le parachutage, ça ne marche pas. Les faits nous ont donné raison à Paris et ailleurs. D’ailleurs, n’est-ce pas Philippe GOUJON qui expliquait aux journalistes du FIGARO le 15 octobre 2007 : « les Parisiens n'aiment pas les parachutés » ! Depuis que Lynda a été élue, nous l’avons toujours reconnue comme représentante légitime de l’UMP au Conseil de Paris. Ou est la légitimité du jeune Lancar ? Il s’est successivement proclamé, avec la bénédiction de la Fédération, qui ignore les Statuts du Mouvement : « candidat du Xème arrondissement aux régionales », puis « candidat de l’UMP dans le Xème. » Deux mensonges grossiers avalisés par nos 2 dirigeants.
4°) « Lors des Législatives de 2007, une campagne de déstabilisation et de diffamation a été menée contre la candidate investie officiellement par l’UMP, conduisant à la suspension de Cyprien LAURELLI et aussi à l’un des plus mauvais résultats parisiens. » Trois mensonges pour le prix d’un !
En effet, nous avons soutenu Lynda en 2007 et avons participé activement à sa campagne (ce qui peut être prouvé très largement : il suffit, par exemple, de consulter les photos de mon blog). Ce n’est pas pour cette raison que Cyprien a été suspendu, mais parce qu’il avait appelé, pour les Municipales, à une Assemblée générale des militants, c’est du moins ce que l’UMP a écrit à l’époque. Il faut d’ailleurs noter que cette suspension a été levée pour la plus grande partie par la Commission de recours qui a reconnu que les dirigeants de la fédération avaient outrepassé leurs droits ! Enfin, il est proprement scandaleux d’oser affirmer que les résultats du Xème ont été parmi les plus mauvais résultats parisiens. Il convient au contraire de rappeler que nous avons obtenu aux Municipales de 2008 25 % de voix tandis que M. Giannesini n’a eu que 21,34 % de voix dans sa circonscription, malgré sa longue présence comme délégué de circonscription et tous les moyens dont il a pu bénéficier !
On nous accuse, à trois reprises, d’avoir diffamé. Pourquoi avoir attendu deux ans pour s’en plaindre ? Pourquoi ne pas avoir déposé une plainte en justice ? Pourquoi ne pas avoir sanctionné les dirigeants locaux de l’UMP si les faits étaient avérés ? On avait pourtant tenté de sanctionner Cyprien LAURELLI pour des faits (non avérés non plus) bien moins graves.
5°) « La situation très regrettable d’aujourd’hui est donc le résultat d’années de dissensions internes dans la 5ème circonscription. » Nous sommes parfaitement d’accord. La vraie question, celle qui n’effleure pas l’esprit de nos 2 dirigeants, c’est pourquoi ces dissensions ? Qui les a provoquées et entretenues ? Il nous est reproché d’avoir constitué une liste Majorité présidentielle aux Municipales de 2008, avec tous les militants locaux de l’UMP et tous les représentants de la Majorité présidentielle. Qui était dissident à l’époque ? qui n’a pas respecté les Statuts lors des désignations de candidats ? Il y avait d’ailleurs plus de listes de la Majorité présidentielles que de listes UMP à Paris. Et, faut-il le rappeler, Philippe GOUJON, lui-même n’a-t-il pas constitué une liste, véritablement dissidente, elle, aux sénatoriales de 2004, en contradiction avec les Statuts du parti dont il ose se réclamer aujourd’hui ? On ne fera pas l’injure aux militants de faire comme si ils n’avaient pas de mémoire : est-ce seulement dans la 5ème circonscription qu’il y a eu des dissensions et des listes Majorité présidentielle non UMP ? Au contraire, nos militants ont toujours été les plus loyaux, les plus combatifs et les plus nombreux à toutes les manifestations de l’UMP. Depuis notre élection, nous avons tout fait pour faire l’union dans la circonscription. Qui peut affirmer le contraire ? Ca n’a pas été le cas de nos 2 dirigeants qui, au contraire, ont en permanence, tenté de semer la zizanie dans l’arrondissement.
6°) « Même la presse nationale est utilisée par M. AYACHE pour déstabiliser l’UMP ». Un mensonge de plus. En France, il existe une liberté de la presse et celle-ci choisit de rapporter les informations qu’elle veut. Je n’ai pas, hélas, de telles relations dans la presse nationale.
7°) « Aucun travail en commun n’a été possible avec M. AYACHE ». Il sera très facile de démontrer que, là encore, il s’agit d’un mensonge. Nous avons, au contraire, toujours suivi les consignes de la fédération et notre présence sur le terrain, en liaison avec les dirigeants de la fédération et d’autres responsables parisiens de l’UMP a été constante. Là encore, consultez le blog ! Cette affirmation de nos 2 dirigeants est d’autant plus scandaleuse qu’ils ont tout fait pour entraver ce travail en commun, refusant l’envoi d’une lettre aux adhérents pour soutenir Valérie Pécresse, fermant la permanence dès qu’a été connue l’élection du nouveau Comité de circonscription, injuriant le délégué nouvellement élu au cours d’une réunion (ce qui a d’ailleurs entraîné les excuses de Philippe GOUJON), refusant la diffusion d’un tract commun aux 10ème et 19ème arrondissements, refusant de soutenir les initiatives prises à propos de la place de la République, etc.
8°) « allant jusqu’à remettre en cause la validité de la ratification du secrétaire départemental. » Nous étions présents au Comité départemental concerné et nous pouvons attester que 14 personnes présentes (et leurs pouvoirs) ont voté contre la ratification qui ne s’est pas faite par vote à bulletin secret, comme l’exige la démocratie et les Statuts, mais à main levée. Nous maintenons donc, attestations à l’appui, cette remise en cause.
9°) « beaucoup d’entre vous ont manifesté leur désapprobation, sinon leur indignation, quant aux récents évènements. » C’est tout à fait vrai, mais pas dans le sens que semblent indiquer nos 2 dirigeants. Nous avons en effet reçu l’approbation de 78 % des adhérents qui ont d’ailleurs rejoint l’association que nous avons créée. Il suffit d’ailleurs de constater que plus de 77 % des adhérents ont quitté le parti depuis 2007. Nous avons aussi reçu et publié les lettres d’indignation des adhérents quant aux pratiques de la fédération de Paris et nous pourrions en publier encore de nombreuses autres. Enfin, nombre des élus UMP des autres circonscriptions nous ont aussi encouragés à résister à ce déni de démocratie et aux attaques permanentes de ces 2 dirigeants.
Une équipe soudée est le gage de la reconquête. Nous vous invitons à continuer le combat au service de nos idées, du Président de la république et du Gouvernement et les assurons de l’appui de toutes les forces activement militantes de l’arrondissement, contre les apparatchiks et les assoiffés de postes et de pouvoir.
Il est essentiel que tous ceux qui ne se résignent pas à voir le 10ème rester à gauche y soient présents en vue de la réorganisation des activités militantes dans notre arrondissement de reconquête. Nous vous attendons sur le terrain, dès cet été et à la rentrée.
Nous vous prions d’agréer, très cher(e) ami(e) l’expression de nos encouragements les plus vifs.
Patrick AYACHE et les anciens membres du Comité de circonscription
Commentaires
Une mise au point indispensable après les propos outranciers des deux dirigeants. Leur lettre du 21 juin va les conduire à leur perte et malheureusement à la perte de la droite dans l'arrondissement. heureusement, nous sommes là !
Écrit par : Michel | 04/07/2010
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